Le hockey sur étang selon Natalie Spooner

Pour de nombreux amateurs de sport et de nature, jouer une partie de hockey sur étang, parfois appelé le shinny en anglais, sur une patinoire, un étang gelé ou un milieu humide est aussi typiquement canadien que le sirop d’érable et la poutine. C’est dire le nombre de Canadiens qui pratiquent ce sport. C’est aussi une activité qui rassemble amis, famille et voisins, renforçant les liens dans la communauté tout en développant les compétences, la confiance et la créativité.

Personne ne le sait mieux que Natalie Spooner. La célèbre athlète, qui joue présentement avec les Sceptres de Toronto, est deux fois médaillée d’or olympique et est devenue, en 2014, la première joueuse à marquer le but permettant de remporter la médaille d’or olympique et la Coupe Clarkson au cours de la même saison. Elle a également été membre de 11 équipes ayant participé au Championnat du monde et, en 2024, elle a remporté le premier prix Billie Jean King de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF), ainsi que le prix de joueuse féminine de l’année de la Fédération internationale de hockey sur glace (FIHG).

Mais avant tout cela, elle n’était qu’une petite fille qui a grandi à Scarborough, en Ontario, et qui jouait au hockey avec ses trois frères.

« Du pelletage de la neige sur la glace au laçage de mes patins en passant par le patinage pendant des heures, ces moments étaient tout simplement magiques. Mes frères aînés n’ont jamais été indulgents avec moi; j’essayais toujours de suivre le rythme, ce qui m’a aidé à développer mon esprit de compétition. En y repensant, je crois que ces parties sur la patinoire extérieure ont grandement participé à la joueuse que je suis aujourd’hui », se souvient-elle.

Jouer au hockey à l’extérieur pendant le rigoureux hiver canadien a non seulement aidé Spooner à améliorer ses habiletés, mais cela lui a aussi donné la chance de perfectionner sa créativité en tant qu’athlète et de développer sa résilience. Canards Illimités Canada est fier de faire équipe avec Spooner pour partager son histoire de hockey en plein air dans le cadre de notre campagne Petits étangs, grands buts.

« Jouer à l’extérieur a eu un impact énorme sur mon développement en tant que joueuse de hockey. Sans pratiques structurées ou entraîneurs qui me disaient quoi faire, j’avais la liberté de patiner, de manier le bâton et d’expérimenter de nouveaux mouvements. C’était un endroit où je pouvais être créative, faire confiance à mon instinct et simplement m’amuser, raconte Spooner.

Cela m’a aussi appris ce qu’est le travail acharné. Si je voulais jouer, je devais d’abord pelleter la neige, impossible de faire autrement. Ce genre d’effort et de dévouement se retrouve maintenant dans ma façon de jouer, mais aussi hors de la glace. »
Le hockey en plein air, ajoute Spooner, l’a également aidée à développer une profonde appréciation de la nature qu’elle n’aurait peut-être pas autrement.

« Il y a quelque chose de spécial dans le fait de jouer dehors à tout moment de la journée, de patiner dans le silence de la nature. Je me souviens des sensations de l’air vif qui me réveille, du bruit de mes patins sur la glace et des craquements occasionnels sous mes lames, dit-elle.