La Journée internationale des femmes et des filles de science met à profit l’occasion de tracer sa propre voie

Cassidy Waldrep

Depuis sa tendre enfance, Cassidy Waldrep éprouve un amour et un respect profonds pour la faune et la flore. Elle a de doux souvenirs du temps qu’elle passait, dans son jardin à Mahomet, en Illinois, à chercher et à observer des vers et des crapauds.

« J’ai toujours été fascinée par les animaux, et la grande question qui me trottait dans la tête était : pourquoi agissent-ils comme ils le font? »

À l’école intermédiaire (étape intermédiaire entre l’école primaire et l’école secondaire), elle pensait que les seules possibilités de carrière qui s’offraient à elle étaient gardienne de zoo ou vétérinaire (elle a même eu l’occasion de faire un mini-stage d’observation auprès d’un vétérinaire lorsqu’elle était en cinquième année), jusqu’à ce que la légendaire éthologue Jane Goodall éveille son intérêt pour la recherche.

« Lorsque j’étais en neuvième année (équivalent de la troisième année du secondaire), j’ai travaillé sur un projet de livre dans le cadre duquel j’ai lu l’autobiographie de Mme Goodall, et pour la première fois, j’ai pris conscience qu’il était possible de se consacrer à une carrière axée sur l’étude de ma question d’antan (Pourquoi les animaux agissent-ils comme ils le font?). Oui c’était possible, car Jane Goodall l’avait fait! » souligne Cassidy.

Après avoir obtenu un baccalauréat ès sciences en zoologie de l’Université de Miami à Oxford, en Ohio, Cassidy a déployé ses ailes et est partie vivre au Canada, où elle fait actuellement une maîtrise au département de biologie de l’Université de la Saskatchewan, et où elle commencera son doctorat au printemps. Elle travaille sous la direction de Mitch Weegman, titulaire de la chaire de recherche de Canards Illimités Canada (CIC) sur la conservation des milieux humides et de la sauvagine, afin d’étudier le succès de reproduction, l’utilisation de l’habitat et le comportement des canards colverts dans la voie de migration de l’Atlantique, ainsi que la compétition qui les oppose aux canards noirs.

Jusqu’à présent, le parcours de recherche de Cassidy lui a offert des occasions extraordinaires, notamment celle de passer deux mois et demi à étudier les données sur les goélands d’Audouin au Centre d’études supérieures de Blanes, en Espagne (une occasion dont elle a pu bénéficier en envoyant un courriel à un chercheur sur un coup de tête).

« J’ai trouvé cette expérience tout à fait géniale! J’ai effectivement eu la chance de me rendre dans la région du delta de l’Èbre, en Espagne, et de voir ses marais salants, ses flamants roses qui volent partout et ses bébés mouettes qui courent dans tous les sens. C’était vraiment gratifiant de pouvoir combiner ma passion pour les animaux à ma passion pour l’espagnol et la collaboration internationale… et à ce jour, je n’arrive toujours pas à croire que j’ai réellement fait cela », ajoute Cassidy.

Le mentorat est également l’une des passions de Cassidy et, en partageant ses connaissances et ses expériences, elle espère inspirer d’autres jeunes femmes comme Jane Goodall l’a fait pour elle.

Cassidy adresse le conseil suivant aux jeunes femmes qui envisagent une carrière dans les STIM : « Saisissez les occasions au lieu d’attendre qu’elles viennent à vous… Le fait d’avoir été la première à franchir le pas m’a permis de vivre d’innombrables expériences enrichissantes ».

« Ne restez pas les bras croisés en attendant que le monde définisse votre voie à votre place. Vous êtes tout à fait capable de tracer votre propre voie. »

Keira Grady

Keira Grady a grandi à Halifax, en Nouvelle-Écosse, où il est possible d’explorer de nombreux espaces naturels magnifiques. Son amour de la nature et sa curiosité naturelle l’ont conduite à l’université Acadia de Wolfville, où elle étudie actuellement au baccalauréat ès sciences en géoscience de l’environnement.

« J’ai toujours voulu contribuer à la protection de la nature et à une meilleure compréhension du monde qui nous entoure. La géoscience de l’environnement est devenue le moyen idéal de combiner cette passion avec la science et la résolution de problèmes », indique Keira.

Keira ajoute que le fait de transposer les leçons apprises en classe à la nature et de les appliquer à des problèmes environnementaux concrets a été très enrichissant pour elle. Elle a également mis à profit ses nouvelles compétences et connaissances en participant à diverses initiatives dirigées par des jeunes et axées sur la conservation et la durabilité, notamment le programme du Corps de conservation canadien CCC Flex de la Fédération canadienne de la faune, le Nova Scotia Youth Climate Council et le Conseil consultatif de la jeunesse de CIC. L’été dernier, elle a également intégré l’équipe HalifACT de la municipalité régionale d’Halifax, qui travaille sur un plan d’action climatique ambitieux visant à permettre une économie à zéro émission nette d’ici 2050.

« Voir mes connaissances se traduire par des actions significatives est incroyablement motivant. De ce fait, j’aimerais tout particulièrement poursuivre une carrière qui me permettra d’exercer une influence sur les politiques environnementales, de promouvoir des pratiques durables et d’apporter des solutions aux changements climatiques tout en aidant les collectivités sous représentées », souligne Keira.

Aux jeunes femmes qui cherchent à suivre une voie similaire dans les STIM, Keira conseille de nourrir leur curiosité et de ne pas se laisser intimider par les défis. Elle leur conseille également de chercher des mentors et des collectivités qui les soutiendront et les inspireront.

« N’ayez pas peur de prendre de la place, de poser des questions et d’explorer différents centres d’intérêt. Nous avons besoin de votre apport précieux aux STIM et nous avons besoin de votre perspective unique pour stimuler l’innovation et amorcer des changements positifs. »

Arianna Johnstone

Arianna est née et a été élevée à Penticton, en Colombie-Britannique, entre les lacs Okanagan et Skaha. Elle a grandi dans un profond respect de l’eau. Au cours des dernières années, elle a approfondi ses connaissances sur les milieux marins et sur les liens qui nous unissent à eux.

« Mon lien profond avec l’eau et la terre, ainsi que mes racines autochtones, m’ont vraiment attirée vers les STIM. En grandissant, j’ai développé une véritable passion pour l’eau (son mouvement, sa vie et la façon dont tout ce qu’elle contient est interconnecté », souligne-t-elle.

« En tant qu’Autochtone, j’ai un profond respect pour le monde naturel et j’ai le sentiment qu’il est de ma responsabilité de le protéger et de contribuer aux domaines des STIM en utilisant une approche à double perspective. »

Arianna a décidé de se consacrer à sa passion en allant étudier au campus Okanagan de l’Université de la Colombie-Britannique, où elle a obtenu un baccalauréat ès sciences en biologie et en science de l’environnement. Une fois son baccalauréat terminé, Arianna a occupé le poste de chercheuse stagiaire en écologie et de stagiaire en planification marine pour le gouvernement de la Colombie-Britannique dans le cadre du Programme de stages pour jeunes autochtones.

Mener des recherches sur le terrain et travailler avec des personnes qui partagent sa passion pour l’environnement ont été les moments phares de ses études.

« Il est extrêmement gratifiant non seulement de contribuer à la planification et à la logistique des projets, mais aussi d’être physiquement sur le terrain, en immersion complète dans les domaines que nous étudions », mentionne Arianna.

« En ce qui concerne l’avenir, mon objectif professionnel ultime est de me concentrer sur la recherche dans le domaine de l’intendance autochtone et de plaider en faveur de l’intégration des connaissances autochtones aux efforts de conservation. »

En tant que membre du Conseil consultatif de la jeunesse de CIC, Arianna souhaite également habiliter les jeunes autochtones à participer à la conversation sur la conservation. De plus, en tant que jeune femme autochtone dans les domaines des STIM, elle conseille à toutes celles qui souhaitent faire partie de ce monde fascinant de se démarquer par leur audace.

« N’ayez pas peur de vous exprimer, de poser des questions et de saisir les occasions qui se présentent, même si elles vous paraissent un peu intimidantes. C’est en prenant des risques, notamment en postulant pour un stage compétitif ou en sortant de sa zone de confort que l’on évolue vraiment », ajoute-t-elle.