Conservationniste

On s’étend sur le hockey sur étang

Lier les milieux humides et les communautés à notre sport d’hiver national

Par Camille Llosa décembre 09, 2024

Plongés dans les profondeurs de l’hiver canadien, on imagine souvent les paysages nordiques comme étant dormants et silencieux. Mais regardez de plus près. C’est au cours de cette saison qu’une espèce unique apparaît sur les étangs gelés et les milieux humides des communautés d’un bout à l’autre du pays : le joueur de hockey sur étang.

Décorés d’un maillot avec écussons digne d’un réel plumage, les joueurs de hockey sur glace peuvent parfois arborer un bonnet tricoté, alors que d’autres font un pied de nez au froid en jouant nu-tête. C’est avec des bâtons de hockey bien usés en main qu’ils migrent vers la glace, déposant une rondelle pour commencer l’action.

Jouer au hockey sur un étang, parfois appelé le shinny en anglais, est un vieux passe-temps rendu possible par des milieux humides sains. Puisqu’il ne requiert que très peu d’équipement, le hockey sur étang est une manière inclusive et accessible de jouer à notre sport national d’hiver. En rassemblant des voisins, des amis et parfois même des étrangers, une joute improvisée de hockey sur étang plonge les joueurs dans la beauté de la nature et permet de mieux apprécier les paysages d’hiver et la faune.

C’est le cas pour Jennifer Walton, une artiste de Toronto, en Ontario, dont les enfants ont appris à patiner sur l’étang Grenadier dans le quartier High Park. « Si l’hiver était neigeux et froid assez longtemps, on marchait à l’étang avec des pelles et des bâtons de hockey les fins de semaine […] et on essayait d’entretenir un ou deux espaces de hockey sur étang pour le plus de semaines possible », dit Walton. « Si tu es là assez longtemps, tu verras des animaux comme des buses à queue rousse, des coyotes et parfois des renards. J’ai même déjà vu un aigle à tête blanche. Et il y a évidemment les nombreux canards qui se tiennent dans le ruisseau à l’extrémité nord du lac près des roseaux ».

L’art de Walton rend hommage à ses expériences en nature vécues près de chez elle. « J’ai peint mon premier portrait de hockey sur étang en 2009.

À l’époque, les hivers à Toronto n’étaient ni très froids ni longs. Depuis, les hivers sont devenus plus courts, plus chauds et sont souvent caractérisés par davantage de […] fluctuations de température. Les chances d’avoir une glace sécuritaire pour une période soutenue sont devenues très minces. Ces peintures reflètent ainsi la fragilité d’un espace dans un climat changeant ».

Les sujets des œuvres de peinture à l’huile au thème de l’hiver de Walton sont la famille, les amis et parfois la glace elle-même. « La surface d’un étang gelé marquée par des coups de patin ressemble déjà à une peinture », fait remarquer Walton.

Ice Like Glass, de Jennifer Walton, plasticienne basée à Toronto. Pour voir ses œuvres : jenniferwalton.com © Jennifer Walton

Canards Illimités Canada et le hockey sur étang : un partenariat naturel

Depuis les années 1800, les Canadiens patinent et jouent sur des patinoires formées naturellement. Le premier tournoi officiel de hockey sur étang s’est tenu en 1889 à Kingston, en Ontario.

« L’excitation d’aller à l’étang du coin pour patiner est au cœur de l’expérience canadienne et transcende les générations », affirme Janine Massey, Chef des communications et du marketing. « Nous sommes fiers que notre travail soutienne la faune, l’amélioration de la qualité de l’eau, la résilience climatique et les loisirs communautaires ».

C’est pour cela que nous sommes enthousiasmés de nous joindre à des joueurs et des amateurs de notre sport unique et bien-aimé pour célébrer la contribution des étangs et des milieux humides à notre culture, notre communauté, notre environnement et notre sport national avec notre campagne Petits étangs, grands buts.

CIC a établi notre campagne pour mettre en lumière le rôle qu’ont les milieux humides en santé pour les communautés, le lien avec la nature et le développement sportif. Nous voulons vous entendre sur votre lien avec le hockey sur étang et les milieux humides hivernaux et comment vos expériences ont contribué à votre amour de la nature. Soumettez vos histoires pour courir la chance de gagner des prix merveilleux incluant des cadeaux mensuels et une fin de semaine VIP à la cérémonie d’intronisation 2025 du Temple de la renommée du hockey.

Pour en savoir davantage et soumettre vos histoires, cliquez ici : canards.ca/hockey

La faune sous et sur la glace

Bien que les paysages hivernaux puissent sembler dormants, il y a de la vie sous la surface. Les grenouilles, les salamandres et les tortues trouvent refuge dans la boue plus chaude sous la glace et les poissons d’eau douce migrent vers les profondeurs et conservent de l’énergie. Certaines espèces de canard ne migrent pas et peuvent être vues dans des ouvertures dans la glace, ainsi que le long des côtes des lacs de grande taille ou de l’océan, incluant les petits garrots, les harles couronnés et les garrots à œil d’or.

La sécurité d’abord

Patiner sur un étang gelé est amusant, mais certaines précautions doivent être prises avant de s’aventurer sur la glace.

• Épaisseur : la glace doit avoir un minimum de 20 cm d’épaisseur.
• Couleur : la glace de couleur bleu clair ou noire est la plus solide. Il n’est pas sécuritaire de se tenir sur une glace de couleur grise, car cela indique la présence d’eau. Une glace blanche ou opaque devrait être évitée.
• Météo : des températures constantes sous le point de congélation rendent la glace plus solide et plus sécuritaire. Le début et la fin de l’hiver rendent les conditions plus dangereuses.

(Source : Croix-Rouge Canadienne)

Soumettez vos histoires!

Nous voulons vous entendre sur votre lien avec le hockey sur étang et les milieux humides hivernaux et comment vos expériences ont contribué à votre amour de la nature.

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