Les milieux humides et notre bien-être

C’est dans les milieux humides que mes grands-parents m’ont initié à l’ornithologie. Cela fait maintenant 12 ans que je pratique l’ornithologie, et j’ai le privilège d’observer les oiseaux dans le delta du fleuve Fraser et ses environs, une région riche en diversité écologique. J’aime également passer du temps en plein air, et les milieux humides ainsi que les habitats riverains comptent parmi mes endroits préférés à explorer.

– Samuel, Colombie-Britannique

Je suis une passionnée de photographie amateur, particulièrement attirée par la nature et la sauvagine. Les espaces naturels ont eu un impact positif significatif sur ma vie, allant jusqu’à me sauver littéralement. Après avoir surmonté un second cancer, pendant ma convalescence, j’attendais avec impatience le moment où je serais suffisamment rétablie pour partir à la découverte de la nature et capturer ses beautés à travers mon objectif. C’était ma motivation ultime, la lumière au bout du tunnel. L’idée de pouvoir observer les oiseaux, de m’évader de mes préoccupations a grandement contribué à ma guérison.

– Susie, Colombie-Britannique

Au fil des années, mon amour pour la nature n’a cessé de croître. Ces espaces sont devenus une toile où tisser des liens avec nos aînés et nos enfants, où nous apprenons les uns des autres et découvrons comment chacun perçoit le monde différemment. De la chasse à la pêche, en passant par la cueillette ou la simple observation des paysages, c’est ici que se trouvent certains de mes meilleurs souvenirs.

– Christopher, Colombie-Britannique

Depuis mon enfance, être en plein air, surtout dans les milieux humides, a été à la fois important et précieux pour moi. J’ai grandi à proximité du « Spring Creek », un milieu humide de gestion d’eau à Moose Jaw. Cet endroit magique m’a permis de développer un amour profond pour la nature : la boue, les oiseaux, les serpents et surtout, l’eau. Les milieux humides ont toujours occupé une place importante dans mon cœur — un endroit où j’apprécie me promener avec mon chien et passer du temps en solitaire. Je célèbre les services écosystémiques que les milieux humides offrent à tous!

– Niko, Saskatchewan

En 2022, j’ai subi une perte terrible, la pire période de ma vie. Être dehors, dans la forêt, au bord d’une rivière ou d’un lac, m’a apporté la paix. Cela m’a aidé à guérir la partie de mon âme qui était fissurée. Le rythme tranquille et régulier des bois et de l’eau crée un sentiment de calme que je croyais impossible. Je continue à me rendre dans les bois ou sur les rives lorsque je vis des moments difficiles.

– Jessica, Ontario

Certains de mes plus beaux souvenirs sont des moments passés dans la nature, depuis mon enfance jusqu’à aujourd’hui. Je cherche souvent des endroits où écouter les oiseaux, dont la vie trépidante apporte paix et tranquillité aux jours où mon esprit est occupé. M’asseoir et observer le battement des feuilles et des ailes me rappelle que nous sommes tous liés.

– Caroline, Ontario

Depuis que j’ai emménagé dans une région offrant un accès direct à un lac et à un jardin, ma santé mentale a connu une transformation radicale. Chaque matin, je m’éveille au grand air, le vent caressant mon visage, le chant des oiseaux et le bourdonnement des abeilles m’accueillant dans une symphonie naturelle. Cette connexion profonde avec la nature a véritablement révolutionné ma vie, lui insufflant une nouvelle énergie et, je le crois, m’a même sauvé la vie.

– Courtney, Ontario

J’ai toujours ressenti une tranquillité particulière dans les milieux humides. Le murmure de l’eau, le chœur des oiseaux et le bruissement des roseaux ont un effet apaisant unique que je n’ai trouvé nulle part ailleurs. Fréquenter ces lieux m’a aidé à gérer mon stress et mon anxiété, améliorant ainsi ma santé mentale. C’est un rappel de la beauté simple de la nature et de l’importance de la préserver.

– Doris, Québec

J’ai grandi entourée de milieux humides au Nouveau-Brunswick. Dès mon plus jeune âge, j’ai appris à apprécier la nature et à comprendre son rôle crucial pour la santé de notre planète. Je continue d’être inspirée par la diversité des milieux humides, une inspiration que je traduis chaque jour à travers mon art.

– Emily, Nouveau-Brunswick

– Jeremy, Île-du-Prince-Édouard

La randonnée en plein air a toujours été mon passe-temps favori et m’a permis de découvrir ma passion pour la conservation. Depuis deux ans, je travaille au rétablissement du saumon et j’apprécie chaque minute de cette expérience!

La randonnée en plein air a toujours été mon passe-temps favori et m’a permis de découvrir ma passion pour la conservation. Depuis deux ans, je travaille au rétablissement du saumon et j’apprécie chaque minute de cette expérience!

– Alex, Nouvelle-Écosse

Bien plus qu’une simple promenade : La science derrière nos émotions dans la nature

« Si l’on considère les réponses recueillies lors de notre sondage et de notre jeu-concours, il est clair que passer du temps dans la nature améliore l’humeur, réduit le stress et encourage l’exercice physique », déclare Janine Massey, responsable du marketing et de la communication chez CIC. « Les participants ont souligné que la nature renforce leurs liens familiaux, offre des occasions d’apprentissage, et préserve la biodiversité. De plus, ils ont constaté que la nature favorise la guérison et le rétablissement du corps », ajoute-t-elle.

Ces constats ne surprennent guère des experts comme Lindsay McCunn, psychologue de l’environnement et professeure au Vancouver Island University.

« Il existe une abondance de recherches en psychologie environnementale qui corroborent vos conclusions et d’autres aspects de la relation contemporaine entre l’homme et la nature », souligne McCunn. En 2021, elle-même et des collègues de la Société canadienne de psychologie (SCP) ont rédigé un rapport intitulé : « Agir face au changement climatique au Canada : l’importance de la science psychologique ». Cet exposé s’appuie sur la science et les pratiques de la psychologie, notamment dans les domaines de la santé mentale, de la psychologie environnementale et du changement de comportement, pour éclairer les stratégies du Canada face aux menaces du changement climatique. Voici quelques-unes de leurs conclusions :

• Les paysages naturels augmentent les émotions positives et réduisent les émotions négatives.
• Vivre à proximité d’un paysage naturel réduit le risque de dépression, d’anxiété et de stress à long terme.
• Les enfants qui vivent près de la nature font mieux face au stress et développent une résilience psychologique.
• Le contact avec la nature augmente les comportements prosociaux tels que la serviabilité et la générosité, et améliore l’attention, la mémoire opérationnelle et la maîtrise de soi.

À partir de leurs recherches, les auteurs ont formulé des recommandations à l’intention du gouvernement fédéral et des gouvernements provinciaux et territoriaux, telles que la préservation et la protection des paysages naturels et des parcs dans toutes les régions du pays, y compris dans les milieux urbains. Ils ont également insisté sur les avantages personnels, sociaux et économiques des actions positives en matière de climat.

McCunn souligne que le « sens du lieu », qui, en psychologie environnementale, comprend trois dimensions — l’attachement au lieu, l’identité du lieu et la dépendance à l’égard du lieu — est un autre facteur clé dans la façon dont les gens se sentent liés à la nature. Par exemple, on peut éprouver un sentiment d’appartenance à l’égard d’un lieu physique si l’on a une relation émotionnelle, rationnelle, symbolique ou spirituelle avec cet espace. Les gens forment un lien positif avec les lieux dans lesquels ils se sentent à l’aise et appartiennent à un groupe », explique McMunn, qui ajoute que ce sont ces mêmes lieux que les gens sont plus enclins à défendre.

Du point de vue de Massey, il est essentiel de mettre les gens en contact avec les milieux humides pour cultiver ce sentiment d’appartenance.

La prochaine fois que vous ferez une pause dans la nature, invitez vos amis et votre famille. Mieux encore, emmenez-les dans un milieu humide de votre région. On ne sait jamais comment un simple acte de contact avec la nature peut conduire quelqu’un sur la voie du bien-être… et de la conservation.