Épatant nature!

Une renaissance rapide

La remise en état d’un habitat sur l’île Howe est devenue une vitrine pour la formidable résilience de la nature. La transformation s’est produite dans les milieux humides d’une île, en Ontario, côtière à la jonction du Saint-Laurent et du lac Ontario. Sans l’apport de Conservation PRO, la division de services-conseils de CIC, cet habitat en déclin aurait pu devenir une occasion manquée pour la biodiversité. Mais CIC a restauré l’habitat à surface libre grâce à l’engagement de Queen’s Park de compenser la perte d’habitat poissonnier causée par la construction d’une infrastructure de transport. À peine cinq ans plus tard, il était devenu un refuge pour 13 espèces domestiques de poisson, dont une espèce préoccupante – un résultat au-delà de toute espérance. Rapidement, le personnel a observé des tortues mouchetées se prélasser au soleil et du riz sauvage pousser et attirer toute une population d’oiseaux des marais. Si la renaissance sur l’île Howe souligne l’importance des milieux humides côtiers pour le poisson, elle nous rappelle aussi la rapidité avec laquelle, après restauration, les écosystèmes des milieux humides redeviennent des lieux dynamiques et pleinement fonctionnels.

One vision verte

Visionnaire, la conversion d’anciennes terres agricoles en parc de conservation du ruisseau de Feu a constitué un jalon dans l’histoire écologique de Terrebonne.  Soigneusement conçus pour favoriser la biodiversité, le parc et le système de gestion des eaux ont permis la création d’habitats abritant de nombreux oiseaux, poissons et tortues ainsi que d’autres espèces.

Au-delà de son action sur la biodiversité, le parc de conservation du ruisseau de Feu participe à la création d’écosystèmes naturels bénéfiques à la société.

Une fois l’espace naturel aménagé, en collaboration avec la Direction de la gestion de la faune de Lanaudière du gouvernement du Québec, des installations récréatives telles que des sentiers, une tour d’observation et une pittoresque passerelle en bois ont été construites. Aujourd’hui, ce parc offre à des milliers de personnes l’occasion d’échapper à l’agitation quotidienne en renouant avec la nature. Les résidents de Terrebonne, ainsi que d’autres, peuvent être fiers de cette initiative qui a réuni le gouvernement du Québec, leur municipalité et
des partenaires de conservation pour préserver un vaste espace naturel aux portes de la deuxième plus grande zone urbaine du Canada.

Moins de methane

Des chercheurs à CIC et leurs partenaires de l’université ont mis en lumière le rôle des quantités de sel au sein des petites étendues d’eau continentales dans la maîtrise des émissions de méthane, ce puissant gaz à effet de serre. Des enquêtes de terrain et des modélisations leur ont révélé que les milieux humides des Prairies canadiennes, dont la salinité est relativement élevée, émettaient beaucoup moins de méthane que des milieux humides moins salins. La raison est que la salinité – la présence de sel – nuit aux microbes responsables de la production de méthane, ce qui débouche sur des émissions inférieures à ce qu’on croyait. Les anciens modèles, qui ne tenaient pas compte des effets du sel dans ces étendues d’eau, surestimaient les émissions de 81 pour cent, voire plus – une valeur du même ordre que celle d’autres grandes sources nationales d’émissions. La recherche suggère que les conclusions ne sont pas exclusives aux Prairies et qu’elles pourraient s’appliquer à d’autres milieux d’« eau dure » dans le monde. Les surestimations des émissions de méthane seraient ainsi corrigées à grande échelle. Les scientifiques continuent de peaufiner leurs modélisations de phénomènes mondiaux, et cette étude-ci dévoile une nouvelle facette des interactions dynamiques en sciences de l’environnement, où nos certitudes sont sans cesse remises en question par des découvertes.

Une belle biodiversité

Le quartier Rosewood, à Saskatoon, abrite Hyde Park, dont les milieux humides et les pâturages attirent des oiseaux nicheurs et d’autres espèces qui contribuent à la santé écologique et à la biodiversité de la ville. Les 50 hectares de milieu humide naturalisé participent au système de gestion des eaux pluviales en remplissant des fonctions purificatrices et régulatrices importantes – et limitent du même coup les risques d’inondations printanières et les effets des pluies diluviennes. L’entretien minutieux de ces espaces naturels s’inscrit dans un virage des politiques municipales visant à équilibrer la croissance économique et la plus-value de la présence de nature en ville. En plus de gérer les eaux pluviales, de séquestrer le carbone et de favoriser la biodiversité, le milieu humide de Hyde Park a même fait bondir la valeur des propriétés adjacentes. Et ce n’est pas tout : d’une part, le parc sert de salle de classe à ciel ouvert où les élèves de l’école Colette Bourgonje, avec l’un des Centres d’excellence des milieux humides de CIC, peuvent mettre la main à la pâte; d’autre part, c’est un terrain de jeu naturel où les résidents peuvent venir se prélasser, arpenter les sentiers aménagés et profiter des beautés de mère Nature.

Apprentissage dans les deux sens

Le Centre de conservation des milieux humides de la forêt boréale de CIC, situé dans cet environnement naturellement riche qu’est le territoire visé par le Traité no 8, près de Grande Prairie en Alberta, constitue un lieu exceptionnel d’apprentissage sur les milieux humides et les sciences. Des titulaires de droits ancestraux aux forestiers et des familles aux chercheurs, ce sont des milliers de visiteurs qui se retrouvent au centre pour se former sur le terrain et discuter de l’étude et de la conservation des milieux humides, de leur étude et de leur conservation. Le public peut découvrir et même enrichir des initiatives citoyennes fondées sur des données. Des intervenants des secteurs de la foresterie et de l’énergie peuvent non seulement s’instruire sur les milieux humides et leurs interactions avec eux, mais aussi discuter des meilleures façons de relever les défis liés à l’adoption de pratiques durables. Chaque atelier, chaque excursion fait progresser la cause de la conservation en milieu boréal et nous rappelle que la nature est toujours en mode enseignement, pour peu que nous soyons à l’écoute.