Biodiversité, pollinisateurs et conservation

Adapté d’une présentation de James Paterson, chercheur, Institute for Wetland and Waterfowl Research

Avantages de la biodiversité pour les communautés

Le changement d’affectation des sols a l’impact négatif le plus important sur la nature. Nous savons que la perte d’habitat affecte la biodiversité en réduisant l’espace et les types d’habitats dont les espèces ont besoin. Au fur et à mesure que nous perdons des habitats, les espèces sauvages disparaissent de ces écosystèmes. Dans certains cas, ces espèces disparaissent définitivement.

En tant qu’écologiste, je vois la valeur intrinsèque de la biodiversité et des zones naturelles, mais il existe également de nombreuses raisons tangibles de se préoccuper de l’avenir des plantes indigènes et des espèces sauvages.

Les services écosystémiques soutenus par la biodiversité comprennent :

• Loisirs
• Lutte contre les ravageurs
• Pollinisation
• Qualité de l’eau
• Ressources génétiques
• Stockage de l’eau
• Stockage du carbone

L’habitat aide les pollinisateurs

Depuis 1938, CIC travaille à la conservation et à la restauration des habitats. En fait, le premier projet de conservation de CIC a été réalisé il y a plus de 85 ans. Aujourd’hui, cette mission a pris de l’ampleur et comprend plus de 13 000 projets d’habitat impliquant plus de 22 000 propriétaires fonciers, ce qui permet de conserver plus de six millions d’acres (deux millions d’hectares) au Canada.

Les milieux humides et les prairies sont des hauts lieux de la biodiversité qui abritent des pollinisateurs. Lorsque nous pensons aux milieux humides, nous pensons souvent à des espèces charismatiques telles que les castors, les canards et même de grands invertébrés comme les libellules. Cependant, les milieux humides sont également des habitats essentiels pour les pollinisateurs, notamment les papillons, de nombreuses espèces de papillons de nuit, les abeilles sauvages et d’autres insectes pollinisateurs volants. L’importance des milieux humides s’explique en grande partie par la grande biodiversité qu’elles abritent.

Des recherches menées par des scientifiques de DUC, en collaboration avec des scientifiques de l’université de Calgary, ont montré que les zones humides des régions agricoles sont des réservoirs vitaux pour l’habitat des pollinisateurs. Les zones humides constituent un habitat de nidification important pour les abeilles, qui se déplacent ensuite dans les champs avoisinants et pollinisent les cultures. C’est pourquoi il est essentiel de maintenir les habitats humides à l’intérieur et à proximité des champs agricoles afin de fournir la couverture nécessaire aux abeilles qui nichent, leur permettant ainsi de contribuer à la pollinisation de nos aliments.

Les prairies sont un autre habitat important où CIC travaille. Les prairies du Canada abritent une biodiversité incroyablement riche, dont plus de 30 espèces en péril. Parmi elles, des espèces d’oiseaux comme le goglu des prés et plus de 350 espèces d’abeilles sauvages.

Trois moyens de préserver la biodiversité

La perte d’habitat est directement liée au déclin de la biodiversité, et les recherches montrent que les pollinisateurs sauvages sont affectés par les changements d’affectation des sols plus que par tout autre facteur.

1. Conserver les habitats existants

Plusieurs solutions efficaces peuvent contribuer à la conservation de ces habitats naturels. La première et la plus évidente consiste à conserver les habitats existants en procédant à des achats stratégiques de terres, en créant de nouvelles zones protégées et en travaillant en partenariat avec les propriétaires et les gestionnaires de terres pour protéger les habitats restants.

2.            Restaurer ce qui a été perdu

Cependant, il ne suffit pas de conserver les habitats restants ; nous devons également restaurer une partie de ce qui a été perdu. L’un des moyens d’y parvenir est de restaurer les milieux humides. Par exemple, après la restauration d’une milieu humide drainée dans un champ agricole, le rétablissement commence en quelques mois et de nombreuses plantes de milieu humide et de prairie repoussent naturellement dans la zone.

En l’espace de deux ans, un milieu humide restauré dans un champ agricole s’avère rempli d’espèces indigènes des milieux humides et des prairies, fournissant un habitat important pour les pollinisateurs qui peuvent ensuite se déplacer dans les champs adjacents.

3.            Réévaluer nos systèmes naturels

Pour obtenir des gains importants en matière d’habitat, nous devons opérer un changement sociétal afin de reconnaître la valeur de ces systèmes naturels et de modifier la manière dont nous les évaluons. En travaillant ensemble pour mettre en place des politiques qui valorisent les pollinisateurs, la biodiversité et ces habitats naturels, et en collaborant à la conservation et à la restauration, nous pouvons les protéger pour les générations futures.

Comment pouvez-vous soutenir personnellement la biodiversité ?

Rejoignez des groupes qui conservent des habitats que vous jugez importants. Que vous fassiez du bénévolat, des dons ou que vous travailliez à modifier les politiques, vos efforts sont précieux.