Les marais salés

Qu’est-ce qu’un marais salé ?

Les marais salés sont des milieux humides soumis aux marées qui se trouvent généralement dans la zone intertidale supérieure, entre le niveau moyen de la mer et la marée haute, où pousse une végétation tolérante au sel et aux inondations. Les organismes qui vivent dans les marais salés doivent faire face à des variations extrêmes des niveaux de sel, d’oxygène et de température, à l’action des vagues et du vent, ainsi qu’à des défis saisonniers tels que le raclage de la surface des marais par la glace en hiver.

Avantages écologiques

Habitat pour la faune marine côtière
Capture et stockage du carbone dans les racines et le sol
Protection contre les tempêtes et les inondations
Préservation de la qualité et de la quantité de l’eau
Récolte de plantes à valeur médicinale et culturelle
Sites magnifiques pour les activités récréatives

Zones intertidales

Les marais salés couvrent environ 9 % du littoral canadien. Selon les données de 2022, la superficie des marais salés du Canada est de 3 602 kilomètres carrés. Cependant, plus de 1 000 kilomètres de côtes supplémentaires sont classés comme marais salés, mais aucune valeur de superficie ne leur a encore été attribuée. En outre, d’importantes portions du littoral canadien ne sont pas encore classées.

Étendue cartographiée des marais salés :

Côte arctique (principalement baie d’Hudson) . . . . 63%

Côte atlantique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21%

Côte pacifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17%

Préparé avec des informations provenant de Les marais salés : une composante cruciale de l’écosystème (Statistique Canada)

Formation des marais salés

Les marais salés peuvent se former dans des bras de mer peu profonds où les inondations dues aux marées et les cours d’eau déposent des sédiments qui forment progressivement le sol de base du marais. Les plantes des marais salés poussent et aident à maintenir le sol en place. Les racines et les tiges ralentissent et retiennent davantage de sédiments. Lorsque les plantes meurent et sont partiellement décomposées, elles forment un lit de tourbe. La tourbe est formée par le manque d’oxygène et la salinité du sol qui empêchent la décomposition complète de la plante. La couche de tourbe continue à soutenir la croissance des plantes.

Végétation

Les plantes du marais sont régulièrement inondées par les marées d’eau salée et doivent résister à des niveaux élevés de salinité. Les plantes adaptées à la salinité excrètent le sel de leurs feuilles et de leurs racines, retiennent l’eau douce dans leurs cellules et ont des feuilles étroites qui empêchent la perte d’eau.

Les plantes des marais salés jouent un rôle essentiel en stabilisant les sols des marais pour éviter l’érosion et en facilitant l’établissement et la croissance du marais.

De nombreuses plantes des marais salés sont vivaces et meurent en hiver. Leur structure racinaire est solide et fibreuse, ce qui leur permet de rester en place lors de violentes tempêtes ou de repousser après que les plaques de glace ont raclé la surface du sol.

Peu d’animaux mangent les plantes des marais salés ; cependant, les plantes contribuent à l’écosystème lorsqu’elles meurent et deviennent des détritus qui constituent une source de nourriture pour de nombreux habitants des marais salés.

Menaces

Un marais salé peut être détruit par l’enlèvement des racines des plantes, ce qui entraîne l’érosion du sol par les marées et le déplacement des sédiments ailleurs. L’interférence avec l’action des marées par des digues et des chaussées peut également détruire ou altérer substantiellement les écosystèmes des marais salés.

Principales causes de la disparition des marais salés :

L’élévation du niveau de la mer

Changement climatique

Espèces envahissantes

Développement côtier

Ondes de tempête alimentées par les ouragans

Compression côtière :

Avec la montée des océans et l’érosion, les marais salés migrent vers l’intérieur des terres. Mais lorsque les routes, les digues et les bâtiments bloquent leur chemin de retraite, ces écosystèmes peuvent être perdus à cause de la « compression côtière », c’est-à-dire pris entre l’élévation du niveau de la mer et les infrastructures construites.

En savoir plus sur les pressions croissantes qui s’exercent sur les côtes canadiennes : Le conte de deux côtes

Adapté de Salt Marshes: Interactions & Ecosystems. Wetland Ecosystems, Grades 7-9. Ducks Unlimited Canada.

Types de milieux humides

Les milieux humides du Canada peuvent être classés en deux grandes catégories : les milieux organiques et les milieux minéraux.

Milieux humides organiques

Les milieux humides organiques sont également connus sous le nom de tourbières. Ces milieux humides présentent une accumulation abondante de tourbe sur laquelle se développent des sols organiques (à l’exclusion des folisols). Ces milieux humides peuvent être des marécages, des marais ou des milieux humides d’eau libre peu profonde.

Fens

Les fens sont des tourbières avec des dépôts organiques profonds et sont influencés par un mouvement lent et latéral de l'eau.

Milieux humides minéraux

Les milieux humides minéraux se trouvent dans des endroits où il y a un excès d’eau à la surface et où il y a peu ou pas de matière organique ou de tourbe pour des raisons géomorphiques, hydrologiques, biotiques, édaphiques (liées au sol) ou climatiques. Ces milieux humides se distinguent par des sols gleysoliques ou des phases tourbeuses de ces sols.